INTRO Ca fait boom-tchack, boom-tchack, j'rap et j'frappe Les wacks et rien ne m'arrêtera Je squatte les tracks, je lance un alley oop Attrapes, lèves les bras Vu qu'on est mis à l'écart, on voudrait niquer l'Etat Et l'faire trembler comme un riff de guitare de Metallica Pour pas finir au mitard ou dans un lit d'hôpital j'rêve de U.N.I.T.Y comme Queen Latifah Les médias critiquent pas la croix ni la kippa Et si t'en parles ils t'jettent dans un trou pas d'fleurs ni d'épitaphe Tout l'monde les mains en l'air stop mes frères calmez-vous C'est pas un hold-up c'est qu'un alley oop . Malgré les doutes, je reste loquace Avant j'disais « nique les faux » mais bon, fréro, trop de taf J'ramène un peu de flow, surtout un peu d'audace Faudrait pas que « rap game » devienne un pléonasme Stop, les frères calmez-vous Courir mais pour aller où ? Stoppez tout bande de fous, préparez-vous pour l'Alley Oop Mes frères calmez-vous Courir mais pour aller où ? Stoppez tout bande de fous, préparez-vous pour l'Alley-Oop J'cumule tous les vices putain, c'est diabolique (diabolique) Gros toxico, pervers, flemmard, alcoolique (alcoolique) J'nique la vie, kick c'qu'est platonique Je suis pas Tony si j'ai pas ma Chronic (ma Chronic) Ma voix alimente cet art et la rue devient tarée Si j'apparais dans le secteur, les sœurs viennent se déclarer D'un coup j'arrête le cœur, t'es pas préparé Je réunis connaisseurs et rappeurs amateurs, comme des brebis égarées On s'régale et pourquoi s'arrêter avant d'être sénile ? Faîtes péter l'son, faîtes cracher la MPC 1000 On fait ça depuis des décennies, pas résignés, on récidive Le rap français n'est pas décédé sois pas si pessimiste Stop, les frères calmez-vous Courir mais pour aller où ? Stoppez tout bande de fous, préparez-vous pour l'Alley Oop Mes frères calmez-vous Courir mais pour aller où ? Stoppez tout bande de fous, préparez-vous pour l'Alley-Oop

Le monde à l'envers On est pas égaux même si au départ on est tous des copies conformes Pour être à la mode certains s'rebellent mais flippent pour leur petit confort Dans l'rap c'est mort pour qu'on t'kiff d'abord il faut percer Les Mc touchent le fond car ils sont trop haut-perchés Encore une fois les premiers pés-fra c'est les pacifistes mec c'est l'effroi On vire les chards-clo du métro dès qu'il fait froid mais qu'est-ce que tu crois ? Le peuple a rien, regardes bien, tout ça n'appartient qu'à quelques rois A Time Square t'es qu'un chiffre et pourtant personne ne te calculera On t'passe la pommade mais par derrière tranquille après à sec on t'enfile Ta voiture de course elle est inutile elle t'sert qu'à faire du cinquante en ville Tu veux gagner des Real-Tv j'espère qu't'as un bon jeu d'acteur Comme les mythos qui font les Gangstas alors qu'en fait ils sont que rappeurs L'argent blanchi reste sale comme le slip de DSK Le Mp3 c'est dégueulasse ça sonnait mieux au temps des settes-cas Le pouvoir d'achat est en faillite grosse perte de poids même en Grèce No vies ne sont qu'des chiennes tant que ces chiens les tiennent en laisse . Moins t'as de fric et plus t'as de dettes Plus t'achètes et plus tu regrettes C'est les machines qui tiennent les manettes Mec, ce monde marche sur la tête Plus tu t'expliques et moins c'est clair On est d'accord mais pas solidaire On est nombreux mais si solitaire Et c'est le monde à l'envers Ceux qui donnent des conseils feraient mieux de les suivre et se taire C'est clair que les femmes sont mises en avant uniquement pour le plaisir de la chair On veut ce qu'il y a de plus cher, tout pour le style même si c'est futile Vu qu'on sous-estime notre mère nature, on la remplace par des machines Les U.S.A. partent en guerre au nom de la paix C'est fou, c'est vrai, tout ce qu'on ne peut pas attraper a de l'attrait Tu lâches une vie pépère pour avoir plus de pépettes Ces pépettes, tu l'espères, vont te permettre d'avoir une vie pépère T'as claqué toute ta thune dans le loto sans jamais gagner le gros lot Plus rien ne va, maintenant tu bois pour oublier que t'es alcoolo La bouffe est devenue infecte, on produit plus de steaks mais on les jette On retouche les photos de mode, pourtant les filles sont déjà refaites Ca n'a aucun sens, plus les maisons sont immenses plus elles sont désertes Certes, être sur de gagner ne t'apporte que des défaites C'est toujours les plus haut placés, qui te tirent vers le bas Leurs histoires sont à dormir debout et toi tu t'réveilles pas Moins t'as de fric et plus t'as de dettes Plus t'achètes et plus tu regrettes C'est les machines qui tiennent les manettes Mec ce monde marche sur la tête Plus tu t'expliques et moins c'est clair On est d'accord mais pas solidaire On est nombreux mais si solitaire Et c'est le monde à l'envers A chaque fois c'est la même C'est les passions qui entrainent la peine, l'adoration qui entraine la haine C'est l'habituel, plus tu laisses trainer plus t'as la flemme Plus je me protège et plus je saigne à l'intérieur Plus je me renseigne et moins je sais La pire erreur, c'est de ne même pas voir que l'on en fait On vit à travers des photos, plus on aime et plus on y va mollo En retard de peur d'arriver trop tôt, on joue les durs pour avoir des potos On s'auto-détruit pour se sentir vivre On fuit ou on ferme à double tour, pour se sentir libre Déboussolé, on cherche qui on est en lisant des livres On passe par tous les excès pour trouver un équilibre On a peur de trucs qui arrivent jamais C'est des petites choses qui nous prennent la tête Quand on te dit de pas t'inquiéter, y'a pas mieux franchement pour que tu t'inquiètes On veut que ça s’arrête et le temps devient long T'as pas de ballon mais t'achètes des pures baskets On s'adapte à ce monde tellement que maintenant être simple ça devient super casse-tête C'est net, c'est les défaites qui font que t'es plus fort Mec, c'est les trucs les plus bêtes qui nous marquent Moins y'en a et plus t'en veux encore Moins t'as de fric et plus t'as de dettes Plus t'achètes et plus tu regrettes C'est les machines qui tiennent les manettes Mec ce monde marche sur la tête Plus tu t'expliques et moins c'est clair On est d'accord mais pas solidaire On est nombreux mais si solitaire Et c'est le monde à l'envers

Bien Eduqués Retour à l'ancienne sors le ghetto blaster Sponsorisé par le courant le plus fédérateur De ces dernières années le Hip, Hip Hop Une porte pour s'évader S'échapper s'éclater s'démarquer Pour nous c'est l'occasion de tout déballer Tous décalés pour se régaler On recherche les MC pouvant nous égaler Balistic, Rhéobaz, ça kick dans les caves On s'associe au Sakage pas de soucis on partage Le cro-mi libre de faire toutes les folies On se produit chez Tony sans répit de jour comme de nuit Chacune de nos prouesses motive le prochain qui toast Moi je kif la West, moi je suis plus East Coast Mélange de style donc projet commun Mais le temps file et finalement chacun suit son chemin. Car nous sommes éduqués par le rap et par la rue, fils Chaque fois on est rattrapé par la musique Eduqués par le rap et par la rue, fils Pour être unique il faut qu'on s'unisse Cette époque c'était l'âge d'or c'était l'harmonie Depuis j'perds du temps et de la money Tony Brio n'a aucun salaire Seulement des problèmes dentaires et des galères Et j'respire pas l'air tellement j'reste chez moi J'ai une vie sédentaire, tu connais l'schéma Mais j'ai la maladie du peu-ra et comme tu vois Cette maladie ne m'a jamais ché-la et toi ? Etre Mc pas facile en temps de crise Du coup petit détour par l'entreprise Costard, cravate, café, sourire Coup de fil, soupir, clavier, souris Je bouge de là du jour au lendemain Réalisant que tout ça ne m 'apportait rien En solo je fais un flop avec un album A une époque où le hip hop n'est plus à la mode Car nous sommes éduqués par le rap et par la rue fils Chaque fois on est rattrapé par la musique Eduqués par le rap et par la rue fils Pour être unique il faut qu'on s'unisse J'ai beau essayer de tout lâcher mais j'y arrive pas Je fais des feats et un projet mais j'y arrive pas Tellement de vaille-tra, sans résultat Que je m'arrête mais mes fréros veulent que j'remette ça J'vais finir par déprimer ici à ris-pa Trop de ci trop de ça ici à ris-pa Mais la musique j'ai pas envie que ça s'arrête là Donc y a pas à hésiter faut que j'remette ça Les potos m'ont dit, faites un disque toi et Leck Lips Vous êtes authentique depuis l'époque faites kiffer l'équipe Les potos m'ont dit, faites un EP avec Tony Du frais qui sortirait le rap de sa monotonie Passe du milieu de terrain, c'est parti pour un Alley Oop On ramène v'là les couplets, on joue pour le groupe On retrouve tout le kif, on se fait plaisir Et désormais il n'y a plus aucun autre objectif Car nous sommes éduqués par le rap et par la rue fils Chaque fois on est rattrapé par la musique Eduqués par le rap et par la rue fils Pour être unique il faut qu'on s'unisse

Le Tombeau Des Géants Vu le terrain miné, il est dur de rester serein Une fois la peur dominée on voit qu'elle nous montre le chemin De Pasteur je retiens que le vaccin vient du venin On n'ira jamais loin en attendant demain comme des gue-dins J'ai les deux mains dans la terre, tant de choses à dire Tant de choses à faire, frère, il faut réagir Pas de temps à perdre, ne sommes nous pas assez dans la merde Et pendant ce temps au Bilderberg Ca va très vite, ça n'attend pas Et ça s'agite, c'est un attentat Pour plus de fric et moins d'éthique, si tu critiques on t'renvoie en bas En proie à déprimer, à trimer, chercher un emploi Mais tout ça n'est qu'une blague, y'en a 1 % qui la trouve rant-ma On se fou de nous, et nous on est fou Aveuglés par les sous qu'ils agitent sous notre nez On se fout de nous et nous on joue les fous La banane autour du cou, on représente le zoo Je résiste et j'insiste afin que tu puisses intégrer Que ces financiers qui détiennent les clés, n'agissent que dans leur intérêt Même si, avec la théorie du complot ils ont réussi A faire passer l'évidence pour une ineptie Leurs arnaques nous appâtent, pendant qu'on trime qu'on s'adapte C'est notre esprit qu'ils matraquent, et nos erreurs nous rattrapent Mais le cœur dans la boite, ils ne peuvent pas l’abattre Tant qu'on l'entend battre, on tendra pas la patte On regarde les autres à travers des barreaux Qu'on a construit pour se protéger Combien sont laissés sur le carreau On s'dit qu'y aura bien quelqu'un pour les aider Mais ne vois tu pas qu'au final nous nous sommes enfermés Pourtant le jour où viendra le chaos On sera solidaire en ayant une pensée Pour tous ceux qui nous ont guidés et qui attendent là-haut Ils veulent te dresser et t'faire porter un putain d'collier d'chienne Ils pensent qu'on aime trop les rêves comme des petites collégiennes D'humain, ils n'ont que les gènes, faut être solide comme une pierre Quand leur hypocrisie t'hypnotise comme une jolie comédienne Et leurs crimes passent au dessus du système judiciaire Pas de héros pour te sauver comme dans leurs séries policières Ils bouffent nos vies de l'intérieur c'est pire que des vers solitaires J'aimerais qu'on soit plus solidaire afin que mes frères se libèrent La léthargie notre talon d'Achille, il est temps d'agir Si on s'unit ils sont fragiles comme des colosses aux pieds d'argile Les J.T. sont des snuffs movies, on y voit tous nos reufs mourir Et personne pour les secourir, beaucoup t'empêcheront de l'ouvrir Bouche à bouche à la liberté même s'il me reste qu'un seul soupir Tant de gens sacrifiés, si peu pour s'en souvenir Bats toi évites l'abattoir sois pas soumis à la Bête A toi de scier les barres que ces bâtards t'ont mis dans la tête T'as développé des mauvais réflexes faut nous écouter pour te débloquer Faîtes confiance au A double L E Y double O P J'aimerais réveiller les consciences mais tout ça c'est peu probable On vous lave le cerveau et puis on vous reprogramme Tous ces moutons sont trop malléables Moi bouffer des carottes ça me rend pas aimable A c'qu'il parait nos théories ne sont pas raisonnables Et pourtant ils manipulent cachés dans l'ombre, indétectables On regarde les autres à travers des barreaux Qu'on a construit pour se protéger Combien sont laissés sur le carreau On s'dit qu'y aura bien quelqu'un pour les aider Mais ne vois tu pas qu'au final nous nous sommes enfermés Pourtant le jour où viendra le chaos On sera solidaire en ayant une pensée Pour tous ceux qui nous ont guidés et qui attendent là-haut

Outro J'pourrais pas dire c'qu'on a voulu faire On a juste voulu faire Prendre le temps de se faire plaisir Ecrire, poser, ne plus réfléchir Saisir l'intensité du moment Peu importe comment Préférer être insolent qu'un somnambule Préférer être insultant qu'être hypocrite La fumée s'échappe dans le ciel gris de Paris Une pensée pour tous ceux qui nous ont encouragés Amis de longue date Sans vous, le trajet serait aride Ca fait vingt piges qu'on rap Leck Lips et moi Et tu l'sens et tu l'entends on a toujours les crocs On va pas en rester là nous, on va continuer à déchirer ça tant qu'il y aura du kif C'projet on l'a fait avec la sueur et les tripes Et tant pis si ça paye même pas nos factures électriques Pour nous, l'important c'est rester libre Et que les cœurs comme les basses vibrent On veut refaire kiffer les anciens et faire kiffer la jeunesse Pour qu'enfin, le vrai Hip Hop renaisse . Comme un phénix Et on fout le boxon Mais on fait du bon son Pour ça pas de soucis, on a c'qu'il faut ici Flow et lyrics Et pour finir, longue vie à nos proches Et à nous, ainsi qu'à vous De notre côté on a fait au mieux On souffle fort pour que le vent tourne et que tourne la roue

F.L.Y. Assis sur le tapis dans mon p'tit appart à Paris J'écoute la mélodie des vagues, mon esprit divague Mes doigts de pieds dessinent des femmes aux formes arquées Sur le sable de mon parquet Mon plafond sert de parasol Y'a du kif dans l'air, mon corps sert de parabole La porte s'ouvre dans mon dos Derrière le sourire, ma voisine, bikini sous le manteau Sans rien dire elle se pose à mes tés-cô, je la masse Seul le sorbet coco reste de glace Elle effleure le mal comme Baudelaire Puis je lave nos deux verres à l'eau de mer Ce soir des amis vont passer dîner Donc je pars pêcher du poisson chez le poissonnier La nuit tombe et les rues comme les charrues Sont éclairées par les cocotiers Dans les chapiteaux, je matte que les locaux ont l’hameçon dans la cravate Pêchés par les capitaux J'ai fini mes tâches, je quitte la savane Pour retrouver ma cabane aux six étages Croise une sauvage égarée, cause sa fuite Rentre et fais chauffer la marmite thermostat huit Tout est prêt, mes amis vont arriver A leur tour de me faire rêver Fermes les yeux et fly, fly, fly Ma jungle est faite de béton, de catacombes et de cercueils Les caméras en forme de python portent le mauvais œil Je connais par cœur son métro, son fleuve de fer Je navigue au flair j'ai pas peur de me perdre Les rails font des vagues la pirogue tangue et tremble Une atmosphère étrange m'étrangle Dans l'ombre ces indigènes me guettent Les ondes émettent un bourdonnement comme un essaim de guêpes Les volcans métalliques polluent mon oxygène Les plantes sont toutes hallucinogènes J'effrite les fèves de cacao dans des feuilles de bananier Je m'élève là-haut, je fly, j'laisse sous mes pieds L'herbe du macadam Où j'ai appris à manier le micro comme une sarbacane Et dans la Seine les alligators flottent comme des corps Triste décor si t'y plonges c'est ton squelette qui ressort On perd son temps avant d'finir sous l'sol Mais par chance ma montre se change en boussole Que Dieu nous pardonne on s'kill dans la zone Pour la fièvre de l'or et on donne tout à une petite Amazon On mène des vies de masos, c'est grave On s'entretue pour le Graal à la Indiana Jones Tout va si vite Ca passe d'un claquement de doigt, de la ville à la faune Fermes les yeux et fly, fly, fly